Abattoir : « Vous en reprendrez bien un peu ?

Patrick Van Hauwaert
17 sept.
2 min de lecture

Dans Abattoir, nous suivons Mirthe, une nouvelle recrue du groupe activiste radical Animal Army. Pour faire ses preuves, elle s’introduit dans une porcherie et filme les conditions bestiales qui y règnent. Cela lui ouvre la porte à une mission plus ambitieuse : la libération des victimes elles-mêmes. Mais inutile de vous le dire : tout ne se déroule pas comme prévu. Les complications s’accumulent — et les activistes n’avaient peut-être pas envisagé qu’ils pourraient eux-mêmes devenir les proies.

Le film explore en profondeur des thèmes tels que l’activisme, les droits des animaux et la ligne ténue entre idéalisme et extrémisme. À mesure que Mirthe s’enfonce, une question lancinante surgit : continuera-t-elle à se battre coûte que coûte, ou choisira-t-elle la lucidité et une porte de sortie ?

Abattoir met la question morale directement sur la table : jusqu’où peut-on aller dans la lutte pour la justice ?

Le réalisateur Martijn Smits n’est pas un inconnu à Razor Reel : nous avions projeté son court métrage De Bug dès notre toute première édition. Ont suivi Off Road et le succès culte Zombibi. Avec Abattoir , il revient avec un film de genre qui divertit tout en tranchant dans le vif.

Et oui, avec un titre pareil, attendez-vous à des meurtres inventifs. Mais au-delà de cela, c’est surtout la tension psychologique et le miroir tendu à la société qui donnent à ce film une autre dimension. L’activisme est ici réduit à la peur, à l’angoisse et à la futilité.

Un morceau de cinéma inconfortable mais irrésistible — servi en présence du réalisateur et du scénariste… et, eh oui, accompagné d’un sandwich au bacon !